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Nom : / Prénom : Iranh Age : 24 ans Sexe : ♀ Clan : Piques ♠ Rang : Sous-chef - ancienne guerrière Animal : Hermine Allatis : Ayanh

Iranh n’est pas très grande mais n’est pas une naine. Avec ses 1m63, elle se trouve dans la norme. Sa taille ne la complexe aucunement et s’accorde parfaitement au reste de son physique. Elancée et athlétique, elle saura sans problème être endurante, vive et agile. Elle a su également travailler sa puissance de frappe afin de manier son arme de prédilection, une lance à la hampe de bois mais à la lame d’acier. Lorsqu’elle ne l’utilise pas, elle est placée dans son dos en diagonale de son épaule droite à sa jambe gauche. Malgré ce qu’on pourrait en penser, elle ne la gêne nullement lors de ses mouvements, acrobatiques ou non. Mais revenons à Iranh. Son visage possède des traits qui assument difficilement ses vingt-quatre ans. En effet, elle semble parfois plus jeune. Ses yeux offrent à ceux qui les regardent une couleur noisette et sont cernés de suie. Ses prunelles affichent le plus souvent sa détermination, sa franchise, ou encore son obstination et sa colère, voire sa haine. Sa peau pâle porte également des marques réalisées avec une peinture bleue qu’on pourrait assimiler dans certaines contrées à des peintures de guerre. Elles ne sont, en réalité, que l’héritage de son enfance. Son visage est encadré par sa longue chevelure brune légèrement ondulée attachée en arrière afin d’avoir les yeux dégagés en toute circonstance. Les mèches qui se trouvent au niveau de son front sont colorées en blanc et de loin, on a l’impression qu’il s’agit de neige. Cela est bien improbable car celle-ci ne resterait pas longtemps immaculée à cause de la saleté accumulée dans ses cheveux. Son cou est fin et orné d’un collier au métal tressé non fermé, avec à chaque bout une tête de loup. Il s’agit là de son unique bijou car elle ne prête guère attention à tous ces artifices qui sont censés rendre une femme plus belle.

Habituellement, Iranh est vêtue de peaux de bête – ours notamment mais jamais de loups – qui recouvrent ses vêtements faits de tissus aux couleurs marron. Ainsi ne craint-elle pas le froid mais cela lui donne un air quelque peu sauvage.

Ayanh, son Allatis, est une hermine au blanc pelage en hiver et au pelage fauve en saison estivale. La jeune femelle ressemble aux autres membres de son espèce, à la seule différence que celle-ci accompagne Iranh.

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Iranh est également accompagnée d'un hibou grand-duc avec lequel elle ne partage aucun lien dit d’Allatis. Non, elle n’a pas deux Allatis, ce serait un peu what the fuck. Ce hibou grand-duc, nommé Holiganh, il appartenait à son mentor (plus d'infos dans l'histoire). C'est un rapace au plumage sombre et aux yeux d'ambre.

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Iranh. Saviez-vous que ce nom est dérivé du latin ? A l’origine, c’était Irae, qui signifie colère. Après quelques déviances, voilà ce qu’il est devenu. Il est associé à une personne particulière, énigmatique. Peu la connaisse réellement, certains disent qu’elle est muette. Vérité ? Ou simple illusion. Dans les lignes qui suivent, nous allons dresser le portrait de cette demoiselle fort mystérieuse.

Froide. Distante. Asociale. Ce sont des mots qui reviennent souvent lors des discussions qui tournent autour de la sous-chef des Piques. Pourtant, elle est loin d’être asociale mais c’est l’image qu’elle renvoie. Elle ne fuit pas la compagnie : bien qu’elle ait toujours été indépendante et une grande solitaire dans l’âme, elle ne craint pas d’être entourée et cela ne la dérange pas. Alors pourquoi une telle image ? Tout simplement à cause de son côté taciturne. Ayant vécue seule durant plusieurs années, elle a perdu l’habitude de parler et de tenir une conversation. Ne vous méprenez pas, elle n’a pas perdu l’usage de la parole mais ne comptez pas sur elle pour qu’elle discute avec vous des heures durant. Elle donne parfois l’impression d’économiser sa salive pour les moments où son intervention est nécessaire, voire même obligatoire. Lors de ces instants, elle se révèle capable d’expliquer clairement et simplement un plan sorti tout droit de ses pensées calculatrices et emplies d’éléments de tactique et de stratégie. Elle dispose d’un esprit d’analyse fort utile et qui se trouve être intéressant lors de la conception de la stratégie d’une bataille ou d’une opération. Ses connaissances du terrain et des divers Clans l’aident en ce sens et lui sont des alliés mentaux précieux. Somme toute, elle ne perd pas son temps en palabres inutiles. Simple, rapide et efficace. Il est rare de la voir se compliquer la tâche.

Il est rare de la voir foncer dans le tas : au contraire de ses confrères guerriers, elle est loin d’être impulsive et colérique. Elle sait conserver son sang-froid car elle est d’une nature prudente. Avant de s’engager dans quoi que ce soit, elle en pèsera le pour et le contre. Jamais n’acceptera-t-elle immédiatement, il lui faut du temps pour se décider. Elle est méfiante, ce qui, associé à sa nature prudente, n’arrange pas tellement les choses. Elle se méfie comme de la peste de tous les inconnus qui l’abordent sans aucune raison apparente : cela explique pourquoi elle se rend rarement en ville. De plus, elle n’accorde que très rarement sa confiance : certains Piques ne la possèdent toujours pas. Elle ne saurait en expliquer la raison : son instinct la guide et elle le suit. Ce dernier l’a sauvée un bon nombre de fois alors elle ne renoncera pas à lui de sitôt. Vivre dans la nature en solitaire l’a aiguisé et il se montre fort utile. Il est comme une petite lueur dans l’obscurité.

Pour continuer dans la lancée du paragraphe précédent, Iranh se montre naturellement – et donc en accord avec ce qui a été dit précédemment – calme, réfléchie et posée. Elle ne fonce pas dans le tas. A vrai dire, elle n’est guère manipulable car elle analyse toujours tout avant d’exprimer un choix. De plus, n’essayez pas de la convaincre d’un de vos principes ou d’une de vos croyances, vous ne feriez que vous heurtez à un mur. Oui, elle n’est pas influence. Les années de sa vie lui ont forgé ses propres convictions. Ainsi, elle se montre très réaliste et ne se fait pas d’illusions. C’est la guerre ? Il y aura des morts de tous les camps, et même de vos proches. L’un des vôtres a disparu depuis quelques temps ? Ne comptez pas trop le revoir. Ce côté réaliste est fortement lié à l’illusion majeure de toute vie qui s’est brisée dans son esprit : l’espoir. Elle n’y croit plus, elle l’a rayé des mots qu’elle connait sans aucun scrupule. Une phrase illustre parfaitement ce qu’elle ressent envers l’espoir : « Espérer, c’est se perdre en chemin ». Ce sont ses mots à elle : elle n’a fait que poser des mots sur ce qu’elle ressentait. A quoi bon se bercer d’illusions ? Si quelqu’un est mort, il est mort point. Tuer son meurtrier n’arrangera pas les choses, quoi qu’en pense la populace. Cette phrase est sans doute son unique croyance. En effet, non native des Clans, elle a dû mal à se représenter le Clan des As, les esprits des anciens membres. Non, bien qu’elle essaye en vue de son poste, elle n’y arrive pas. Les morts ne sont plus que des fantômes sans plus aucunes interactions sur le monde des vivants, alors il faudrait songer à les laisser en paix et se reposer.

Revenons sur sa façon de parler. Bien que sa voix ne soit guère entendue par le commun de la population de l’Arianne, elle possède une façon de parler, comme toute autre personne. Iranh, elle, se montre franche et directe, bien que le tout soit agrémenté d’un peu de froideur semblable à celle de l’hiver. Parfois grande gueule, elle n’hésite pas à déclarer de but en blanc les problèmes ou les incohérences des plans, voire même les défauts d’une personne avec laquelle elle discute – en face d’elle naturellement. Comme vous l’avez sans doute remarqué, elle n’est pas du genre à mâcher ses mots et ne possède pas vraiment de tact. Elle n’est pas manipulable et elle ne manipule pas. Voilà qui est simple. Hormis ces petits passages de franche honnêteté, sa voix résonne de sérieux : elle n’est jamais d’humeur à plaisanter – du moins, personne n’a encore réussi à la faire rire – et elle assume pleinement ses responsabilités au sein du Clan. Par ailleurs, elle se montre objective et impartiale afin de résoudre les problèmes et fait bien souvent preuve d’abnégation. Elle s’est habituée à la vie au sein des Piques et elle fait passer cette « famille » avant elle-même, surtout depuis qu’elle est devenue sous-chef.

Malgré tout, Iranh est avant tout une guerrière et personne ne saurait lui enlever ses qualités de combattante. Vive, dynamique et persévérante, elle fend l’air avec sa lance. Formée depuis toute jeune, elle sait se montrer réactive, sans oublier son habileté et son agilité. Elle semble être née avec une arme entre les mains. Cependant, elle sait pertinemment que, face à un ennemi en armure, elle ferait pâle figure. De ce fait dérive son style de combat. Oubliez tous ces braves combattants vivant par la loyauté et l’honneur. Non, notre jeune sous-chef préférera agir de manière à assurer sa survie. Avec agilité elle se faufilera derrière son ennemi afin de lui asséner un coup dans le dos. Déloyal, traître, traitez-la de tous les noms que vous voudrez, elle agit uniquement pour sa survie. L’honneur ? Très peu pour elle. Elle n’est pas folle et n’ira jamais défier quelqu’un qui fait le double de sa taille et de sa masse. N’oubliez pas qu’elle est prudente. Elle observe son adversaire et les éléments qui l’entourent afin de trouver le meilleur moyen de vaincre. Elle est attentive sur ce qui déroule autour d’elle et elle emmagasine les données qu’elle récupère. Voilà ce qui fait sa force.

En dehors de tout cela, elle se révèle être une grande insensible. Contez-lui vos malheurs et elle vous répondra « Et ? » –  si elle vous répond. Oui, elle est une bille dans les relations humaines. Cela lui complique parfois la tâche mais elle n’est pas prête d’apprendre à être « sociale ». De plus, bon nombre d’autres points viennent s’ajouter : Iranh est une personne assez négligée – preuve est la saleté collée dans ses cheveux – et assez bordélique. Rentrez dans sa tente et vous comprendrez en voyant le bordel que c’est. Une chose plutôt étonnante et qui contraste avec son côté prévoyant associé à celui qui est calculateur. Etonnant certes mais c’est ainsi. A vrai dire, elle se moque complètement de ce que pensent les gens à son égard. Elle possède une assurance qui l’empêche de se préoccuper de l’image qu’elle renvoie. Tout ce qui l’importe sont les objectifs qu’elle s’est fixée et qu’elle suivra avec persévérance. Il est rare de la voir renoncer. Pour terminer, Iranh sait se montrer patiente et est très ponctuelle. Elle déteste arriver en retard sans une excellente raison et déteste encore plus ceux qui arrivent en retard.

Ayanh, son hermine et Allatis, est très attachée à son humaine et n'hésite pas à risquer sa vie pour Iranh. Rusée, elle sait se servir de sa petite taille pour accomplir des missions périlleuses ou tout simplement voler quelques objets. Elle est également capable de détourner l'attention. Craintive, elle se méfie des étrangers et des personnes qui s'approchent de trop près d'Iranh. Le plus souvent, elle est blottie contre le cou de celle-ci, agrippée aux peaux de bête qui lui couvrent les épaules. Elle s'entend également bien avec Holiganh, le hibou grand-duc, qui lui sert parfois de moyen de transport.

Holiganh se trouve être la monture personnelle d'Ayanh - si si je vous l'jure - avec qui il s'entend très bien. Concernant ses relations avec Iranh, elles sont très positives. Il fera ce qui est en son pouvoir pour l'aider en toute circonstance (c'est pour cela que la petite hermine monte bien souvent sur lui) et montre toujours son mécontentement lorsqu'on s'approche de trop près de son humaine. Parfois osera-t-il attaquer : ses griffes et son bec sont peut-être ses seules armes mais il ne faut pas les négliger pour autant, cela peut faire des dégâts.

Aime : Manger Ҩ Ayanh Ҩ Holiganh Ҩ Son Clan Ҩ La nature Ҩ La liberté

Aime pas : Etre en retard Ҩ Les gens en retard Ҩ Sa Tribu natale Ҩ Les fraises Ҩ Jengo

Plus plein d'autre choses dans les deux cas.

Des cris. Des pleurs. Un froid hivernal. Iranh naquit lors d’une nuit d’hiver mais elle se trouvait au chaud dans une tente. Un Clan ? Non, juste une tribu un peu particulière mais nous y reviendrons plus tard. Des visages apparaissaient à ses prunelles : celui de sa mère, puis de son père et de son frère aîné. L’enfant était cajolée : elle avait été attendue par la petite famille. Elle fut nommée Iranh et elle était la dernière venue au sein de la tribu. Mais quelle est cette tribu, n’est-ce pas ? Il s’agit d’une petite communauté qui vénère un Esprit de la nature, l’Esprit du Loup. Tous les membres ont, pour honorer cet Esprit, un Allatis qui est donc un loup, qu’importe l’espèce. Cependant, il arrivait que quelques nouveaux nés naissent avec un animal autre que celui vénérait. Ils étaient alors rejetés de tous, bien qu’ils puissent encore vivre au sein de la tribu.

Les jours passèrent, puis les mois sans que l’Allatis de l’enfant ne se manifeste. Personne ne l’apercevait et pourtant il était bien là, avec sa douce fourrure blanche. Une hermine qui se cachait aux yeux de tous mais que parfois Iranh apercevait.

Une année passa avant que les parents ne comprennent. Un jour, ils virent leur rejeton jouer avec une hermine sauvage et aussitôt ils clamèrent la vérité dans toute la tribu. Et dès lors l’enfant fut rejetée, sans qu’elle ne sache pourquoi. Oh, elle ne fut pas abandonnée, loin de là : elle fut confiée, elle et son « animal détestable » à un homme ayant la quarantaine, lui aussi écarté à cause de hibou grand-duc. Les « erreurs » ensemble disaient certains.

L’enfant grandit sans se poser de questions en compagnie du quarantenaire, nommé Songe. Elle trouvait ce nom étrange mais elle s’en fichait. La jeune fille s’épanouissait mais elle souffrait de la solitude. Elle n’avait personne pour jouer sans compter Ayanh, son hermine, Songe étant la plupart du temps à la chasse. Parfois passait-elle des heures à observer Talinh, celui qui était son frère. Il était de deux ans son aîné et était accompagné dans tous ses déplacements d’un magnifique loup à crinière. Malheureusement, dès qu’il passait devant elle, il ne pouvait s’empêcher de lui cracher au visage et de l’insulter. Cependant, cela ne dura pas longtemps car Songe intervint un jour, le prenant sur le fait. Il lui passa un savon devant tous les autres membres de la tribu mais personne n’osa prendre la défense du garçon. La quarantenaire était un homme respecté, et était dans les bonnes grâces du meneur de leur communauté. Le quotidien d’Iranh suivait son cours sans aucun autre problème que celui-ci.

Lorsqu’elle eut sept ans, elle décida d’aller apprivoiser un loup. Après plusieurs discussions avec Songe, elle avait compris que, si elle était rejetée, c’était parce qu’elle n’était pas liée avec un tel animal. Afin de s’intégrer à sa tribu, elle partit dans les bois à la recherche de ce prédateur. Après plusieurs mois d’essais pour en trouver un, puis plusieurs autres mois pour l’apprivoiser, elle rentra un jour en courant au campement de sa tribu accompagnée du fameux loup. Les membres sortirent de leurs tentes, certains la regardèrent médusées, ne comprenant pas comment elle avait pu réussir un tel acte. Puis le meneur arriva et tout s’enchaîna rapidement. Il donna quelques ordres avec ses mains et ses hommes saisirent la jeune fille ainsi que l’animal afin de les empêcher de bouger. Songe décida d’intervenir, voyant quelles étaient les intentions du meneur. Il tenta de s’interposer, déclarant que sa protégée ne pensait pas à mal, qu’elle souhaitait simplement s’intégrer mais les hommes du meneur l’envoyèrent aussitôt dire bonjour au sol et l’un deux le bloqua fermement. Le leadeur de la communauté attrapa sa dague, saisit le loup et l’égorgea sans tenir compte des protestations de deux rejetés. Puis il alla voir la fillette pour lui demander ce qu’elle ressentait. Comme elle ne faisait que bredouiller des mots sans réels sens, il lui répondit froidement que jamais elle ne pourrait se lier à un loup car cet animal n’était pas son Allatis et qu’il ne le serait jamais. Conclusion, elle ne pourrait jamais s’intégrer véritablement à la tribu. Puis, il repartit vers sa tente et ordonna d’un geste à ses hommes de libérer le quarantenaire, ce qu’ils firent sans tarder, et ils partirent à la suite du meneur. Songe, révulsé par de tels actes, voulut protester mais au moment où il se levait il fut arrêté par les reniflements d’Iranh qui pleurait la mort du loup. Calmant ses ardeurs, il emmena l’enfant avec lui dans leur tente pour la consoler du mieux qu’il pouvait.

Depuis ce tragique évènement, Songe décida de changer la manière dont il éduquait l’enfant. Il lui offrit une lance – lance qu’elle possède encore aujourd’hui – et lui apprit à la manier. Elle devait se tenir prête à se défendre, au cas où. Le quarantenaire savait qu’il n’allait pas rester très longtemps dans les bonnes grâces du meneur. Ses protestations ne pouvaient demeurer impunies, il en était certain. Son instinct le lui insufflait alors, avant que quelque chose n’arrive, il entraînait sa protégée.

Les années passèrent sans incident notable, si on omet les continuelles oppositions entre les deux rejetés et le reste de la tribu. L’Allatis de Songe, un hibou grand-duc, eut un petit et le quarantenaire l’offrit à Iranh, qui le nomma Holiganh. Leur quotidien continuait sans soucis, entre les séances de chasse et les séances d’entraînement à la lance.

Cependant, tout bascula lorsqu’Iranh avait quinze ans. Oui, toutes les choses ont une fin. Lors d’une énième chasse avec son mentor qu’elle considérait depuis plusieurs années comme son père, des hommes du meneur débarquèrent de nulle part, armés et aux intentions peu claires. Ils demandaient de les suivre mais Songe pointa sa lance en leur direction, refusant clairement. Il lança une besace de cuir à sa protégée et lui ordonna sèchement de fuir. Ce qu’elle fit après quelques protestations. Elle disparut dans les bois où retentissaient l’acier qui s’entrechoquait, les larmes aux yeux. Plus elle s’éloignait et moins elle entendait les bruits du combat.

Jamais ne sut-elle l’issue de l’affrontement. Songe était-il mort ? Elle le considère comme tel : elle ne se fait pas d’espoir sur sa survie, même si elle aimerait bien le revoir un jour. Elle ne remit jamais les pieds au campement de sa tribu, pour deux raisons. La première était qu’elle se savait la non-bienvenue. La seconde était que plus rien ne l’y rattachait. Sans son mentor, plus rien ne l’obligeait à y retourner. Puis le temps passa et elle vivait en solitaire sur les terres de l’Arianne, sa seule compagnie était la présence d’Ayanh et d’Holiganh.

Lors de sa dix-neuvième année, un changement se produisit dans sa vie. Elle croisa une patrouille quelque peu hostile et voyant un loup parmi les Allatis, elle crut qu’il s’agissait de sa tribu natale. Comme les opposants l’attaquaient, elle répondit férocement avec sa lance. Cependant, lorsqu’elle entendit quelqu’un criait « Pour les Piques ! », elle stoppa le combat aussitôt et prit la fuite. Malheureusement – ou heureusement, en vue des évènements qui suivirent – pour elle, quelqu’un la suivit dans sa fuite et lui coupa la route. Elle dut faire face, malgré le fait qu’elle ne veuille pas l’affronter. Après plusieurs minutes d’acharnement, elle parvint à le mettre à terre et à le tenir en respect en posant la pointe de sa lance sur sa gorge. Ils restèrent ainsi sans bouger durant plusieurs minutes, puis vint des voix qui s’approchaient de plus en plus. D’autres guerriers apparurent et elle se retrouva encerclée. Elle retira aussitôt sa lance de la gorge de son adversaire et se plaça dans une posture plutôt défensive. L’homme qui était à terre se releva, l’observa puis fit signe aux autres de baisser leurs armes et fit une proposition à Iranh. Celle de rejoindre son Clan, les Piques. Méfiante, elle hocha la tête, lui indiquant de poursuivre. L’individu se présenta et se nommait Campino et il était le sous-chef de cette communauté. Il lui fit visiter leur campement, lui expliqua leur quotidien puis réitéra sa demande. Intriguée, ce style de vie lui rappelait celui qu’elle avait avec Songe et elle accepta l’offre. Elle était désormais une guerrière des Piques.

Au fil des mois, elle s’était habituée à sa nouvelle vie, bien qu’elle ait du mal avec toutes les interactions avec les autres membres du Clan. Ses dernières années en solitaire n’avaient pas été très bénéfiques au niveau des relations sociales. Malgré tout, elle était devenue une guerrière redoutable ce qui lui valut, un beau jour – à vrai dire, peu de temps après la mort du chef – le « privilège » de devenir la nouvelle sous-chef, la seconde de Campino. A l’annonce de cette nomination, elle en resta bouche bée, ne s’y attendant pas. Elle n’avait jamais rien fait afin d’obtenir ce grade, se contentant d’offrir au Clan ses compétences de guerrière. Elle dévisageait l’homme, qui rappelait d’ailleurs leur rencontre, puis finit par accepter. Elle ne voyait aucune raison de refuser car cette demande semblait sincère.

Depuis cette accession à ce grade, Iranh a pu davantage faire valoir ses capacités d’analyse et son esprit de stratège. De plus, ce nouveau quotidien – et même avant qu’elle soit sous-chef – lui permit d’approfondir ses relations avec Ayanh, avec qui elle peut discuter mentalement sans aucun problème, mais surtout Holiganh. A la surprise de tous, elle parvient à parler avec lui, même s’il n’est pas son Allatis. Cela est beaucoup moins fluide mais elle y parvient, avec de courtes phrases ou de simples images. La disparition de Songe a été l’un des points clés de leur entente car ils se sont entraidés à ce moment-là.



 

Prénom/Pseudo : Maëlle / Times

Age : 16 ans

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